Ma chambre ressemble au mensonge
2020
Installation  avec une chambre gonflable


​Oeuvre produite avec le soutien de la Région Île-de-France Talents Émergents

Dans cette œuvre, j’utilise une chambre gonflable transparente que j’ai conçue et fabriquée. En la gonflant, la dégonflant et en la déplaçant dans l’espace public, je cherche
​à réinterpréter la notion de la chambre – un espace intime, familier et protecteur – pour en faire un lieu éphémère, fragile et ouvert à la vue de tous. Cette chambre, faite de film plastique transparent, transforme ce qui est censé être un refuge personnel en une structure précaire, instable et exposée. Dans cette performance, en déplaçant ma chambre, je déplace aussi mon corps et mon identité, rendant visibles leurs limites et leurs transformations. Au fil du temps, la chambre se dresse, s’effondre, puis renaît sous une autre forme. Les morceaux de plastique étalés au sol rappellent la dépouille d’un grand animal, métaphore de l’identité qui se défait et se recompose sans cesse. Légère et translucide comme une bulle de savon, cette chambre reflète la fragilité et la nature nomade de notre existence. À travers ce geste, je questionne la manière dont notre espace intime – ce que nous croyons être stable et à nous – se dissout et se reconfigure constamment sous le regard social et dans le mouvement du monde.
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« Le “chez soi” est partout et nulle part.  Une espace familier et protecteur devient alors instable, fragile et éphémère.  Vivre selon une certaine norme, un schéma, avec des frontières particulières, est à la fois une réalité et une illusion. Ce sont des choses qui changent, qui s’effondrent et se rétablissent perpétuellement, en fonction de nos besoins, de nos intérêts et de nos relations.  ​Les matériaux fragiles, instables et légers que j’utilise pour mes performances  et mon installation nous rappellent la fragilité et l’incertitude du quotidien et tout ce que nous essayons de garder ou craignons de voir disparaître.»