Le plus ordinaire, le plus illusoire
2023 Installation présentant la performance interactive "temps réel" composée de 2 vidéos-projections restituant l'image mouvement, à la fois vue par le spectateur/caméra témoin du monde réel et vue par le biais d'une caméra dans le monde virtuel (Technologie: Système de capture de mouvement Rokoko/Moteur Unreal Engine) Production le Fresnoy, studio national des arts contemporains « Si la technique du jeu d’échecs n’existait pas, je ne pourrais pas avoir l’intention de faire une partie d’échecs »
Ludwig Wittgenstein, Recherches philosophiques Dans ce projet performatif, une performeuse effectue des mouvements en se référant à ses déplacements tels qu’ils sont projetés dans un environnement virtuel. On peut y voir son habit qui bouge sans corps à la manière d’un fantôme. Ce vêtement virtuel est connecté à une combinaison de motion capture portée par l’interprète présente dans la salle, il se déplace avec elle. L’habit virtuel et le corps de la performeuse ainsi synchronisés donnent à voir une chorégraphie faite de gestes du quotidien, dans deux espaces distincts. La gestuelle impulsée par la performeuse est influencée par les images de synthèse présentées au mur. Se crée ainsi un aller-retour entre réel et virtuel qui tend vers un amincissement de la frontière entre les deux types de réalité. Ces deux mondes coexistent, communiquent, s’influencent mutuellement, dépendent l’une de l’autre pour exister. Dans ce projet, les images en mouvement peuvent être comprises comme strictement issues d’une culture numérique entièrement construite par l’humain, ou comme la démonstration des schèmes de perception qui conditionnent notre manière de penser et d’appréhender le réel.
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