La Partition quotidienne est un sculpture en céramique mécanisée, réinterprétant la forme du manège. Ici, point de chevaux traditionnels : ce sont des fragments de mobilier miniature – un canapé, une table, une baignoire – qui tournent lentement dans le sens des aiguilles d’une montre. Au-dessus, suspendu au plafond, un vêtement fantomatique glisse d’un point à l’autre, évoquant la ritournelle de quotidien qui scandent nos vies. Le choix du blanc, omniprésent, confère à chaque objet l’apparence d’un os, d’une ossature cachée, révélant les structures invisibles de nos habitudes. Les meubles et vêtements, dépouillés de couleur, ajoutent une atmosphère fantomatique, ils incarnent les routines quotidiens, à la fois familiers et étrangement absents, tournant inlassablement en cercle. Ainsi, la Partition quotidienne donne à voir le mouvement silencieux de nos vies, entre répétition et effacement, comme une partition que nous rejouons chaque jour, souvent sans même y penser.